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Sauf que depuis qu'Eric passe son temps scotché à ta super copine, tu commences à te demander si ton amie de toujours ne t'a pas mis au placard...Comment faire pour rester amies malgré le temps et les mecs qui passent ?

Ce qui est génial avec ta copine d'enfance, c'est que vous n'avez même pas besoin de vous parler pour vous capter. Ce n'est pas comme ta mère qui te connaît soi disant par coeur, mais qui n'est même pas fichue de piger qu'il faut frapper avant d'entrer quand la porte de ta chambre est fermée. Avec ta cops, tu peux tout partager, tout lui raconter et même l'appeler à deux heures du mat pour lui parler de Jérôme. Ta copine d'enfance, c'est un peu comme une sœur avec le côté chiant en moins. Avec ta sœur, il y a toujours des petites bagarres débiles parce que ton père lui a offert un jean et pas à toi, parce que ta sœur est une tête à l'école, ou parce que tu es plus jolie qu'elle....Ta copine d'enfance, elle, ne t'a jamais pris la tête sur tes notes en maths, sur ta coupe de cheveux, elle n'a jamais cafté vos bêtises ni essayé de te piquer Nico, ton chéri de l'école primaire...

Et puis, par rapport aux autres copines, tu as déjà plein de souvenirs avec elle, comme la fois où vous avez relooké son yorkshire avec les fringues de ta poupée ou quand vous avez fait croire à ton petit frère que vous veniez de l'espace, ou quand un jour, vous avez fait une bataille mémorable de pâte à modeler dans la cuisine de ses parents. Du CP au CM2, vous avez été inséparables, toujours à vous défendre l'une l'autre en cas de pépin, surtout quand Mélanie, la petite fille modèle de la classe, vous dénonçait à Madame Roger quand vous vous aidiez en grammaire. Ah Mélanie ! Elle doit encore se souvenir de votre vengeance à coup de bombes à eau lancées du premier étage de l'école!

Et même quand ton amie a déménagé pour Marseille alors que tu restais bloquée dans la grisaille parisienne, ça n'a jamais changé votre amitié. Au contraire, vous ne manquez jamais de vous revoir pendant les vacances et vous éclater en faisant le mur pour aller en boîte ou en fumant les clopes de ton père en cachette. Du coup tu te dis que forcément plus tard, vous allez devenir des super colocs comme dans « Friends », vous allez monter votre groupe de rock et devenir des stars et ça va être trop génial. Mais c'est vrai que depuis que ta copine d'enfance sort avec Eric, tu t'éclates moins avec elle. Déjà il y a toujours Eric dans les parages et vous ne pouvez plus vous raconter vos délires. Et puis elle préfère maintenant partir avec lui en vacances ou rester avec lui pour le jour de l'an. Eric, il te saoule un peu à te piquer ta super copine. Tu te dis que ton amie a changé depuis qu'elle passe toutes ses journées avec ce grand type acnéique et sans intérêt, elle est beaucoup moins délire qu'avant...Plus ça va, et plus elle devient aussi cruche que Karine, à parler mômes et petites soirées plan-plan avec son mec. Alors pendant quelque temps tu n'as plus voulu la voir, tu ne savais plus quoi lui dire, tu n'étais pas sûre de pouvoir lui confier tes problèmes, pour un peu qu'elle aille tout dire ensuite à Eric !

Et puis il n'y a pas si longtemps de ça, vous vous êtes vues dans un café près de chez toi. Elle était venue à Paris chez sa tante pour quelques jours, et à l'instant même où vous vous êtes parlées, c'était comme si vous ne vous étiez jamais quittées !

C'est ça qui est super chouette avec les amies d'enfance : même si vous vous engueulez, que parfois, en grandissant, vous n'êtes plus toujours d'accord sur tout, vous restez les meilleurs copines du monde ! Vous avez partagé tellement de choses, vous vous connaissez si bien, qu'un lien très fort s'est créé entre vous. Et même si ta copine te tape sur les nerfs parce qu'elle n'est plus aussi drôle qu'avant, parce qu'elle s'est mise à avoir des bonnes notes, que maintenant elle aime le hip hop et qu'elle veut être femme au foyer, votre amitié ne se brisera jamais, mais évoluera, bougera avec vous, tout au long de votre vie. C'est normal que les gens changent, et que, parfois, on se sente blessée ou incomprise quand une amie très proche comme ta copine d'enfance ne semble plus rien piger à ce que tu es ou ce que tu penses. Mais ni le temps, ni la distance ne pourra détruire ce que vous avez construit et vécu depuis vos premières conneries à l'école primaire. Et tu verras, au moment où tu auras besoin d'elle, ce sera la première à t'appeler et te soutenir et l'une des seules à trouver les mots pour te réconforter.

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Au bahut, il faudrait limite que tu demandes pardon d'avoir un visage d'ange, des seins magnifiques, une taille de guêpe, une garde robe à tomber par terre, un sens de l'humour remarquable doublé d'un Q.I époustouflant...Mais est-ce de ta faute, si la nature t'a offert tous ces atouts sur un plateau ? Non ! Et pourtant, pratiquement toutes les filles de ta classe te font les pires crasses parce que tu as de super notes en philo sans trop te fatiguer, parce que Lucas, le beau gosse de terminale ES n'arrête pas de te draguer et parce que tu manges comme un ogre sans jamais prendre un gramme...Du coup, dès que tu franchis la grille du lycée, ces grognasses hystériques et folles de jalousie te lancent des vannes à tout bout de champ, te crachent carrément à la gueule, te font des croches pattes dans les couloirs, et te lancent des boulettes de papier dans les cheveux pendant les cours d'anglais.

Au début, tu te fichais bien de toute cette jalousie ambiante parce que depuis l'école maternelle, c'est simple, tout le monde te déteste et tu as fini par t'y habituer en quelque sorte. Eternelle chouchoute de la maîtresse, petite dernière ultra protégée par papa-maman, tu as toujours suscité l'envie et la haine latente, en apprenant à lire plus tôt que les autres, en jouant du piano à la perfection ou en ayant les plus belles robes à smocks de tout le bac à sable. Admirée en début d'année scolaire, tu finis toute seule au mois de juin, sans aucune amie avec qui partager tes secrets et tes soucis, les filles de ton école primaire, de ton collège puis de ton lycée, n'étant pas capables d'avoir pour copine quelqu'un d'infiniment plus jolie et plus douée qu'elles. Les seuls en fait qui aimeraient devenir tes confidents privilégiés et qui te parlent de temps en temps, ce sont les mecs, enfin jusqu'à ce qu'ils sortent avec toi...Après, ils te laissent tomber comme une vieille chaussette, et racontent n'importe quoi à ton sujet, que tu es une vraie garce, ultra chaude et prête à tout pour coucher, alors qu'en général, ce sont eux qui se dégonflent au moment critique...Ce qui n'est pas le cas lorsqu'ils se tapent Lucie ou Cynthia, mais toi bizarrement, tu leur fiches la trouille, tu leur donnes l'impression malgré toi qu'ils ne sont pas à la hauteur.

Pourtant, tu n'es pas une grosse pouf prétentieuse, tu ne te mets jamais en avant, tu es même plutôt sympa, si l'on prend la peine de te connaître. Et toute cette haine envers toi, cette jalousie poisseuse, tu commences à en avoir vraiment ras le bol en fait. Souvent, tu aimerais hurler une bonne fois pour toutes à ces imbéciles que tu es comme tout le monde, que tu as besoin d'amour, de compréhension, et que ce n'est pas parce que tu es la sosie de Kate Moss que tu as plus de capacité qu'une autre à encaisser les insultes et les coups bas. Et tu as bien raison d'avoir envie de remettre les pendules à l'heure, parce qu'il n'y a rien de pire que de laisser les autres te manquer de respect et te démolir pour des obscures raisons de jalousie mal placée. Alors ne te laisse surtout pas faire, n'essaye pas de dissimuler tes qualités, ton charisme parce que ceux qui n'ont rien pour eux en sont malades de jalousie. Au contraire, impose-toi, assume à fond qui tu es, et profite de la vie, au lieu de subir les remarques débiles des jaloux chroniques de ta classe. Et puis patiente un peu, avec l'âge, les petites jalousies des uns et des autres ne disparaissent pas, loin de là, surtout si tu réussis dans tout ce que tu entreprends, mais toi, tu auras la maturité nécessaire dans quelques années pour développer sans complexes tes talents et accepter d'être belle, sans se sentir coupable pour autant...

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Tu peux faire une croix, à condition de les aligner. Tu vas identifier les indiscrets et les éjecter de la case : « ça ne regarde que moi ». A force de barrer les intrus et les gêneurs, comme au morpion, tu gagneras ! Enfin un retour à l'intimité !!!

Les premiers agresseurs de ton espace vital ? Tes parents : surtout ta mère ! Comme elle a tendance à regarder dans les tiroirs de ton frère, tu t'imagines qu'elle ne se gêne pas non plus avec toi. Et oui, c'est ça le bonheur et les avantages d'avoir une mère au foyer qui a tout son temps pour s'occuper de toi... Mais rassure-toi, même une femme d'affaires, quand elle est mère, peut trouver le temps de veiller d'un peu trop près sur sa progéniture. Elle lit toutes tes lettres ? Impossible d'avoir un journal intime ou la moindre réflexion sur papier ? Même des pattes de mouches sur Post-it ? Avant de passer à l'écriture en code, dont tu ne te souviendras pas - ou que ta mère pourra déchiffrer avec ta feuille explicative que tu as laissé sur ton bureau -, avant d'écrire à l'encre sympathique et d'échanger ta vie contre celle de la femme invisible, tu peux décider de piéger l' auteur de tes jours... Après tout, comme pour toute trahison, il te faut des preuves avant d'accuser ! Alors laisse des révélations atroces bien cachées au fond de ton tiroir, de celles qui feront blanchir ou hurler ta mère. Elle sera tellement inquiète qu'elle sera obligée de te parler de ses découvertes. Et voilà, tu auras ton aveu ! Bien sûr, elle peut toujours nier, te dire qu'elle est tombée dessus par hasard. Mais si tu ne les laisses pas traîner trop en vue, ça ne tient pas une seule seconde. Cachées dans tes vêtements, elle peut rétorquer : « Je rangeais ton linge... ». Mais si tes fausses déclarations-accusations se trouvent dans ta boîte à bijoux, réservée à tes piercings, c'est très peu plausible. Si elles sont dans une caisse ficelée, graffitée d'interdits, de dangers et de tête de mort, c'est impossible ! Alors, tu la rassures : non, tu n'es pas amoureuse d'un vieux croûton avec qui tu convoites de partir dans deux semaines à Las Vegas pour te marier (ne rajoute pas avec la bénédiction de Céline Dion, ce ne serait plus très crédible)... Non, tu n'entends pas de voix qui te disent de dormir dans le cimetière du Père Lachaise... Mais ton petit doigt te dit qu'elle fouine dans tes affaires ! Mets-lui les points sur les « i » et regagne ta vie privée !

Pour bien la faire culpabiliser, et être sûre de la décourager pour de bon, harcèle-la un peu. Tous les jours, colle-lui un : « Je ne dois pas fouiller dans les affaires de ma fille. L'archéologie, c'est ailleurs que dans sa chambre ! ». Et puis tu peux aussi te mettre à la recherche de son journal intime de jeune fille. Si tu le déterres, elle va sûrement mieux te comprendre !

A chaque visite des asticots, qui prennent ton lit pour un trampoline et tes lettres pour les toiles de leurs expérimentations artistiques, va piquer leur jouet préféré. C'est son doudou favori, il ne peut pas dormir sans ? Tant pis ! Bon, c'est un peu cruel, mais tu peux toujours les menacer ! Pour le grand frère ou la grande sœur, c'est facile, ils ont aussi des choses à garder pour eux. S'ils essaient de te soutirer des confidences sans rien partager des leurs, passe faire un tour dans leur chambre, sous leur lit ou dans leurs tiroirs. Tu trouveras certainement de quoi leur faire subir un odieux chantage pour les forçer à te foutre un peu la paix !

Fais bien comprendre à tout ce petit monde qui tente de t'envahir que tu as besoin de ton intimité pour te construire et que ce n'est pas parce que tu ne partages pas tous tes secrets que tu es un vieil ourson grognon qui ne veut parler à personne !

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Votre relation aussi apaisante qu'une séance de spa est passée au stade chaud-bouillant de la vapeur cocotte-minute. Vos jeux complices du chat et de la souris se sont transformés en séance de karaté et en nez pissant le sang... Les volées d'injures et les bleus ont remplacé les surnoms affectueux et les caresses. Enfin bref, tout s'est dégradé. Mais s'il t'emmerde, tu le lui rends bien. Que s'est-il donc passé ??? Vous avez grandi, chacun de votre côté et vous ressentez un besoin de vous différencer et de vous affirmer. Le problème c'est que les manières diffèrent...

Alors qu'il était prévenant et gentil, maintenant il passe son temps à te provoquer, se pointe régulièrement devant ta porte en docteur nudiste, dénonce tes mauvaises notes à tes parents, ect. Toi, tu avais décider de l'ignorer et de laisser courir, de faire ta vie de ton côté... Jusqu'au moment où il s'est moqué de toi avec ses potes au lycée. Depuis, tu rêves de lui arracher la langue avec les dents d'Hannibal Lecter, mais comme tu n'oses pas passer à l'action, tu penses à ta vengeance de rechange. S'il veut la guerre, il va l'avoir !

Puisqu'il est beaucoup plus fort que toi, tu es obligée de déployer des trésors d'imagination pour contre-attaquer. Aujourd'hui, le plan B s'appelle Nadia. Ce soir, elle vient dîner à la maison et ton frérot sent les hormones en activité. Eh! Eh ! Pas de meilleur plat que celui qui se mange froid, et tu as bien l'intention de faire descendre l'ambiance en-dessous de zéro. Ni une ni deux, tu bloques ta respiration et te rends dans sa chambre. Sous son lit, tu chopes des moutons et quelques caleçons, ainsi que le dernier Playboy aux pages collées. Maintenant, tu as de quoi rembourrer inconfortablement le coussin du canapé et faire vivre à ton frère la pire des humiliations.

Sa copine sonne. C'est le début de ton scénario. Là, si tout se passe comme prévu, ton frère, changé subitement en gentleman, ne lui proposera pas les ressorts défoncés du canap. L'indélicatesse, avec Nadia, est une erreur à se mordre les doigts ou à récupérer l'empreinte des molaires sur ses bras. Gagné ! Il s'y assoit lui-même, et laisse le fauteuil à sa copine. 5, 4, 3 : le compte à rebours est lancé... Etonné d'être assis sur un gros renfoncement inconfortable, il fouille le sofa et... extirpe une fille aux seins siliconés et à la moumoute en ticket de métro, et ses vieux calbutes tout sales. Rouge, blanc, vert, et surtout muet, le chieur sue goutte à goutte. Voilà de quoi te rendre le sourire.

Tu viens de faire monter les enchères. La guerre est loin d'être finie, mais tu t'es défoulée. Prépare-toi à voir ton vieux doudou rétrécir au séchoir, tes lettres d'amour diffusées sur le net, mais prépare aussi ta webcam quand il ronfle pour sa symphonie nocturne. Vois ou revois La guerre des Rose pour concocter le pire, mais si ton frangin revient avec un copain kiffant, dépose les guns !!!